La Marquise de Sévigné : « Que cette nouvelle année vous soit heureuse, que vos jours soient filés de soie… »

Mélamaille nous rappelle les bons mots de la Marquise de Sévigné tenus il y a 330 ans, jour pour jour. Symbole du raffinement et de l’élégance à la Française de l’époque, ses correspondances collent à l’Histoire comme les mailles de soie de nos bas qui épousent nos jambes.

La Marquise de Sévigné, née Françoise-Marie de Rabutin-Chantal (1626/1696), écrivaine reconnue pour les bons et précieux mots de ses lettres, souhaita, il y a 330 ans, le 16 janvier 1687, la bonne année à son vieux cousin, le Comte de Bussy-Rabutin, lui-même écrivain dont l’histoire rapporte qu’il écrivait au lit en présence de ces conquêtes :

« Que cette nouvelle année vous soit heureuse, que vos jours soient filés de soie… »

La marquise de Sévigné, femme d’exception

Au fil et de l’aiguille de l’histoire, la marquise, étoffe remarquablement la métaphore : la voyez-vous confortablement installée dans son boudoir, attablée devant son écritoire, portant cette robe de chambre qu’elle décrit dans cette lettre qu’elle adresse à Madame de Grignan, sa fille :
« J’ai acheté pour me faire une robe de chambre une étoffe comme votre dernière jupe. Elle est admirable. Il y a un peu de vert, mais le violet domine, en un mot, j’ai succombé.

On voulait me la faire doubler de couleur de feu, mais j’ai trouvé que cela avait l’air d’une impénitence finale. Le dessus est la pure fragilité, mais le dessous eût été une volonté déterminée qui m’a paru contre les bonnes mœurs, je me suis jetée dans le taffetas blanc. »

Aujourd’hui, où le beau parler s’éteint et laisse place, hélas à une parlure sans détour, ne dirait-on pas : « Sexy la meuf » ! ?

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