A l’aune de la Saint -Valentin, Mélamaille nous présente l’epxpérience des « belles plumes » autour de la rencontre…
C’est avec Beaudelaire que Mélamaille débute cette série autour de la rencontre, qui s’achèvera le jour de la Saint-Valentin.
A une passante
« La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair… puis la nuit ! – Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?
Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais ! »
Baudelaire « Les Fleurs du mal »
Mélamaille
« Mélamaille, osée mais prudente, ajuste les mots aux pieds de la lettre comme un funambule, son pas sur sur un fil de nylon. »