A J-37 des Jeux Paralympiques de Rio, la rédaction du blog de collant.fr a rencontré Delphine Bernard, la championne de fleuret en fauteuil, entre deux entraînements. C’était l’occasion de découvrir la femme qui se cache derrière l’athlète et d’échanger avec une sacrée personnalité du milieu handisport.
C’est encore avec beaucoup d’émotions et de plaisir que la rédaction du blog collant retranscrit sa rencontre avec Delphine. Maintenant, nous avons une idée plus précise de ce qui se cache derrière le statut de championne d’escrime…
La rédaction : Bonjour Delphine Bernard, nos lectrices vous ont connue à l’occasion de votre campagne de crowdfunfing. Où en êtes-vous ?
Delphine Bernard : La campagne se déroule très bien, je suis surprise et ravie de voir qu’il y a autant de personnes intéressées par mon projet. J’ai aussi la chance d’avoir des amis, des proches et la famille qui relayent le lien c’est super ! Un gros merci à vous tous et notamment à collant.fr 😉 😉🙂
La rédaction : En quoi cette préparation aux Jeux Paralympiques diffère-t-elle de vos entraînements habituels ?
D. B. : La préparation aux Jeux Paralympiques diffère des entraînements habituels car ce sera une compétition où l’on connaît d’avance les adversaires que l’on va rencontrer. Il faut donc travailler plus spécifiquement le jeu de certaines filles. C’est une préparation beaucoup plus affinée. C’est moins dans la quantité mais plutôt dans la qualité, le moindre détail est important!
La rédaction : Pour Rio, quel est le volume d’exercice auquel vous vous soumettez quotidiennement ?
D. B. : Je m’entraîne quasiment tous les jours, 2 à 3 fois plus que d’habitude. La préparation physique est primordiale pour maintenir sa condition physique : je suis suivie par Sport Pro Santé à Toulouse 2 fois par semaine avec des coachs perso qui ont mis un en place un programme personnalisé. Je prends la leçon avec mon Maître d’armes Brigitte Aragou 2 fois par semaine également. Cela consiste à répéter des enchaînements et à peaufiner des gestes. Il y a aussi les séances d’assauts avec des tireurs de mon club pour mettre en pratique les tactiques et les gestes appris à la leçon, là aussi j’y vais 2 fois par semaines. Enfin j’essaye de faire attention à ma santé, à quelques semaines du départ je fais un check-up médecin, dentiste, kiné…pour être au top le jour J !
La rédaction : Nous avons compris que vous travaillez et qu’en plus vous avez repris vos études. Comment arrivez-vous à tout mener de front ?
D. B. : Je suis en parallèle de l’escrime une formation en BTS diététique. Ce ne fut pas simple de reprendre les bancs de l’école mais le double challenge sportif et professionnel m’a motivée ! Cette année de sélection m’a demandée beaucoup de persévérance et je l’avoue m’a épuisée… Quand j’étais en compétition ou en stage je devais en même temps récupérer les cours loupés car je n’ai pas d’aménagement scolaire. Autant vous dire que les « vacances scolaires » étaient uniquement studieuse 🙂
Finalement j’ai réussi ma 1ère année et gagné ma place pour le Brésil, je suis heureuse !!!
La rédaction : Avec tout ça, vous reste-t-il du temps pour vivre votre vie de femme ?
D. B. : Une vie à 10 000 à l’heure mais pas question de mettre de côté ma vie de femme. J’ai la chance de vivre avec mon chéri qui fera aussi parti du voyage pour Rio. Nous sommes tous les 2 qualifiés en escrime. Ensemble nous avons partagé les voyages aux 4 coins du monde pour se qualifier, c’était riche en émotions.
La rédaction : Question mode : comment définiriez votre look au quotidien quand vous n’êtes pas en survêtement ou en tenue d’escrime ?
D. B. : Je suis plutôt coquette et j’adore faire les magasins !! Pas de style en particulier, juste féminine avec toujours un peu de maquillage et des boucles d’oreilles (j’en ai une sacrée collection !!!)
La rédaction : Vous arrive-t-il de porter des collants ?
D. B. : L’hiver j’aime bien porter des collants avec une petite robe, cela fait du bien de ne pas être tout le temps en pantalon.
La rédaction : Merci pour toutes ces réponses, nous vous suivrons le 14/09 en direct jusqu’à la finale. Que pouvons-nous vous souhaitez d’ici là ?
D. B. : Chañs vat ! bonne chance en breton (je suis originaire du Finistère) 😉
Et d’ici là , il reste du temps pour compléter la cagnotte de Delphine sur sponsorise.me.com et la suivre sur sa page Facebook !